Une histoire d’amitié et de partage

Les relations entre la France, l’Amérique latine et les Caraïbes sont anciennes. Leurs liens historiques et économiques, qui se sont maintenus même dans les périodes difficiles, ont permis de créer une base solide pour la coopération entre les pays.

Grâce à leur émergence économique actuelle, l’Amérique latine et les Caraïbes sont des régions séduisantes pour les pays qui voient dans celles-ci de nouvelles opportunités. Mais les liens de la France avec cette partie du monde n’ont pas uniquement pour objectif le profit économique. La culture fait aussi partie de ce partage et la preuve la plus claire en est le jour que la France dédie depuis six ans à ce groupe de pays.

Antoine Grassin, coordinateur de la SALC 2017.

Antoine Grassin, coordinateur de la SALC 2017.

31 mai, jour officiel des Latino-américains et des Caribéens

En 2011, le sénat français a instauré le 31 mai journée de l’Amérique latine et des Caraïbes. Et cette résolution comprend, depuis 2014, deux semaines entières de célébrations. Pour 2017, la quatrième édition de la Semaine de l’Amérique latine et des Caraïbes (SALC), aura lieu du 27 mai au 9 juin dans tout le territoire national. Sous la coordination d’Antoine Grassin, ancien ambassadeur de France en Bolivie et ancien directeur de Campus France, l’événement propose plus de 200 évènements, organisés dans seize villes de France et près de 100 lieux.

Le programme de la SALC est très riche cette année : tous les arts seront réunis pour faire connaître au public le meilleur de l’Amérique latine et des Caraïbes en France. Des démonstrations de musique, danse, art, cinéma, littérature et gastronomie font partie du programme.

« Il est important que les gens en Amérique latine et aux Caraïbes comprennent que la création artistique est bienvenue en France. »

Dans le domaine académique, Antoine Grassin affirme que les enjeux sociaux et politiques font également partie des thèmes des activités. Ainsi, des séminaires de réflexion, des débats et des colloques travailleront autour des sujets prioritaires dans la région comme la situation de post-conflit dans des pays comme la Colombie ou le Salvador et des phénomènes des gangs armés ou les Maras, qui touchent des régions comme l’Amérique centrale.

La créativité et les bonnes idées sont bienvenues

Pour Antoine Grassin, la SALC est comme une sorte d’ « auberge espagnole » où les cultures des différents pays se rassemblent : « Grâce à cet événement, les communautés latino-américaines et caribéennes qui sont en France peuvent se connaître. Souvent, ils restent dans leurs groupes et ne se parlent pas entre eux », affirme le coordinateur. 

Pour la préparation de la programmation, Antoine Grassin a reçu des propositions des ambassades et consulats des pays latino-américains mais aussi des associations et institutions qui sont établies en France et qui travaillent pour la diffusion de leur culture. Parmi les activités phares à Paris, il y aura le Colloque sur le rôle de la Caraïbe dans la relation stratégique UE-ALC au Palais du Luxembourg ; le master classe La cuisine française aux couleurs et aux parfums de la Colombie à l’Institut le Cordon Bleu ; l’exposition Jamaica Jamaica à la Cité de la musique, parmi d’autres. Il faut également parler de la Journée de l’Amérique latine que la Foire de Paris proposera dans le cadre de son programme culturel.

L’une des nouveautés de cette quatrième édition est la couverture qu’un groupe de lycéens et d’enseignants fera des événements parisiens (expositions, master classes, vernissages, concerts, rencontres). Le groupe, issu des lycées d’enseignement français à l’étranger (Rio de Janeiro, Buenos Aires, San Salvador, Bogotá, Cali et Pereira) sera à Paris du 29 mai au 2 juin 2017.

Dans le cadre de l’année de l’éducation aux médias et à l’information lancée par l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) en septembre 2016, les jeunes reporters internationaux seront équipés de caméras, smartphones, tablettes et enregistreurs numériques pour réaliser des interviews, reportages et émissions web radio en direct.

« Derrière ces aspects très sympathiques de rencontre, de fête, de connaissance et de culture, il y a vraiment la prise de conscience que nous avons un rôle à jouer dans la construction du monde. »

Une amitié, mais aussi une réalité politique

La France est dans la région par la présence des départements comme la Guyane et à travers les départements français des Antilles. La SALC est donc aussi une célébration de la culture française ; cependant, au-delà de cette dimension humaine et amicale, il y a une réalité politique.

L’idée de la SALC est de mettre l’accent sur la priorité diplomatique que le gouvernement a décidé de donner à l’Amérique latine et les Caraïbes. Selon Antoine Grassin, « derrière ces aspects très sympathiques de rencontre, de fête, de connaissance et de culture, il y a vraiment la prise de conscience que nous avons un rôle à jouer dans la construction du monde. »

Images de la SALC 2016.

Le coordinateur de la SALC assure également que la France est au fond très souvent sur des positions très proches face à certains nombres de grands défis et des grands enjeux mondiaux : « Par exemple, la question du climat et de l’environnement, l’organisation des relations internationales, le rôle des accords multilatéraux, l’importance de garder un équilibre dans la relation entre les différentes régions du monde ». À ce propos, Antoine Grassin affirme que le monde vit un moment où les changements politiques posent un certain nombre de questions, comme par exemple, les changements politiques qui sont intervenus en Amérique du Nord. « La France reste très attentive à ces évolutions », assure-t-il.

La Semaine de l’Amérique latine et des Caraïbes est une bonne opportunité pour le public de découvrir des cultures très riches et d’une grande diversité. Et bien sûr, pour démontrer qu’il y a beaucoup des raisons pour que la France reste unie avec cette partie du monde.

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