Film 'Amalia, la secretaria' de Andrés Burgos.

Organisé par Le chien qui aboie, association pour la promotion et diffusion du cinéma d’Amérique latine, le Panorama du Cinéma Colombien est toujours fidèle à sa devise : “Chaque film est une rencontre, chaque projection est un débat, chaque jour est une fête”!

Cinq réalisateurs invités rejoignent le festival pour partager leurs films. Au programme également la Section Parallèle composée de trois films latino-américains qui abordent la question Trans.

Les films de la sélection 2018 nous mènent à la rencontre de personnages souvent solitaires confrontés à des situations qui semblent parfois inéluctables. Grâce à leur volonté de transgresser la réalité, ils parviennent à transformer leur sort.

Les longs-métrages en compétition

Dans la comédie Amalia la secretaria, de Andrés Burgos, le personnage principal se trouve enfermé dans une routine pesante mais une rencontre insolite sera la clé de sa délivrance. La réalisatrice du documentaire Amanecer poursuit une quête personnelle à la recherche de sa mère biologique, un voyage qui lui permettra de trouver une paix intérieure et de faire son deuil.

Avec Sal, William Vega, aussi réalisateur de La Sirga, nous emmène dans le désert de la Tatacoa où le protagoniste est à la recherche de son père et de la motivation pour survivre dans un paysage hors du temps et presque apocalyptique.

On retrouve cette même atemporalité dans La Torre de Sebastián Múnera et Mariana de Chris Gude. Le premier nous offre une réflexion sur la fragilité de la mémoire au sein d’une bibliothèque en ruines. Le second nous transporte vers un autre désert colombien, celui de la péninsule de la Guajira qui jouxte le Venezuela, sans autre but précis que l’errance dans un puzzle en plein air, entre rêve et réalité.

Sous un autre angle, le temps fait aussi office de protagoniste dans La Defensa del Dragón, de Natalia Santa, récemment présenté à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes. Trois amis parcourent le centre de la ville de Bogotá où ils font face à leurs échecs quotidiens. Autre film, autre thématique celle de la danse et plus particulièrement la ‘salsa choke’. Elle permet aux personnages de Fullhachede de mener leur propre destinée et d’affronter l’adversité quotidienne.

Dans le documentaire Señorita María de Rubén Mendoza, on retrouve un personnage magnifique faisant courageusement face à l’hostilité d’une société qui marginalise la différence. Dans Ciro y Yo, le témoignage poignant de Ciro, victime de soixante années de conflit armé en Colombie, met en lumière l’importance de la reconstruction de la mémoire collective et du récit détruits par la terreur.

Avec le documentaire Nueve disparos, le réalisateur Jorge Giraldo et sa mère, survivants de cette même guerre, témoignent grâce à des archives riches et poignantes.

Film 'Señorita María, la falda de la montaña' de Rubén Mendoza.

Film 'Señorita María, la falda de la montaña' de Rubén Mendoza.

La Section Parallèle Latino-Américaine

Señorita María, la falda de la montaña sera le film d’ouverture du festival. Il dresse le portrait magique, douloureux et poétique d’une femme transsexuelle dans le monde rural du petit village de Boavita en Colombie.

La Section Parallèle de cette année dévoile un monde fantastique et vous propose un voyage latino-américain dans la vie nocturne des rues de San José du Costa Rica. Véronica incarne une travailleuse du sexe dans Abrázame como antes de Jurgen Ureña.

Film 'Bixa Travesty' de Kiko Goifman.

Film 'Bixa Travesty' de Kiko Goifman. -

Et dans Bixa Travesty de Kiko Goifman et Claudia Priscila, on découvre les spectacles de Linn da Quebrada, la «terroriste du genre», une travestie de São Paulo qui combat préjugés sexuels et raciaux avec ses armes anti-machistes : sa voix, son corps et ses compositions funk. Enfin on se rendra à Santiago du Chili à la rencontre de 4 personnages trans qui recherchent liberté, respect et dignité dans En Tránsito de Constanza Gallardo.

Ainsi le festival est ravi de mettre en lumière la trans-identité et affirme son refus de se voir imposer des rôles genrés et tout ce que cela implique : atteintes aux libertés, aux rêves, à l’épanouissement personnel et aux projets de vie de chaque individu.

5 réalisateurs invités :

Chris Gude, réalisateur de Mariana
Carolina Navas, réalisatrice de Fullhachede
Juanita Onzaga, réalisatrice de La Jungla te conoce mejor que tú mismo et Nuestro canto a la guerra
Miguel Salazar, réalisateur de Ciro y Yo
Natalia Santa, réalisatrice de La defensa del dragón

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