Freddy Mamani, Intérieur à rayures bonbons, Cdt Mattia Polisena.

La Fondation Cartier pour l’art contemporain à Paris réalise encore une fois un défi de taille pour se distinguer. L’exposition Géométries Sud, du Mexique à la Terre de Feu fait cohabiter les espaces, les époques, les styles, tout en suggérant un réel dialogue entre les 250 œuvres présentées : un projet de démesure pour vous inviter à la rêverie. Installations audacieuses, emprunts d’œuvres absolument exceptionnelles, il vous a été possible de suivre cette aventure grâce à leur web-série sur les coulisses de l’élaboration de l’exposition.

Tout a été mis en œuvre pour sublimer les œuvres, des œuvres étrangères au courant dominant. Le photographe mexicain Pablo López Luz nous confie : « parmi les nombreuses expositions auxquelles j’ai participé, celle de la Fondation Cartier est vraiment valorisante pour moi, c’est un véritable honneur de présenter mon travail parmi au milieu de tant d’artistes admirables dont la sélection est hallucinante. C’est un pari séduisant et risqué à la fois. »

Tout a été mis en œuvre pour sublimer les œuvres, des œuvres étrangères au courant dominant. Le photographe mexicain Pablo López Luz nous confie : « parmi les nombreuses expositions auxquelles j’ai participé, celle de la Fondation Cartier est vraiment valorisante pour moi, c’est un véritable honneur de présenter mon travail parmi au milieu de tant d’artistes admirables dont la sélection est hallucinante. C’est un pari séduisant et risqué à la fois. »

Vue de l’exposition. Photo ©Thibaut Voisin.

Vue de l’exposition. Photo ©Thibaut Voisin.

L’architecte des Andes

Débutez votre exploration dans la salle de bal, par les fêtes populaires andines mises à l’honneur par l’architecte bolivien Freddy Mamani. Surnommé « l’architecte des Andes », ses bâtiments colorés qui célèbrent la culture Aymara contrastent avec la monotonie d’un paysage aride.

Ex-maçon au parcours atypique, il ne tardera pas à exprimer sa créativité et son amour pour sa région dans le domaine de la construction. L’exposition regroupe les œuvres de 18 années de travail.

Freddy Mamani, Cholet in red brick residential area, El Alto. Photo © Tatewaki Nio, Néo-andina series, 2016.

Freddy Mamani, Cholet in red brick residential area, El Alto. Photo © Tatewaki Nio, Néo-andina series, 2016.

Renié par les architectes boliviens contemporains, qui a été, reconnaît-il, l’expérience la plus difficile à surmonter de sa vie d’artiste, son art réformiste et décalé offre une nouvelle image des Andes : « Les critiques de mes propres collègues et des différentes écoles d’architecture sont difficiles à surmonter, j’ai pu continuer à avancer en les prenant de manière positive et constructive. »

Il s’inspire d’une architecture millénaire comme celle de la civilisation de Tiwanaku pour représenter l’identité et la culture de ses racines, et qualifie ses constructions de « néo-andines ». Respirez la joie de vivre au rythme de ses lignes et cercles multicolores pour le moins inhabituels.

Freddy Mamani.

Freddy Mamani.

Identité et culture en Amérique latine

Vous poursuivrez votre voyage avec les architectes paraguayens Solano Benítez et Gloria Cabral, tous deux lauréats du Lion d’or de la Biennale d’architecture de Venise en 2016, avec l’artiste vénézuélienne Gego, dont les sculptures légères et douces sont pour la première fois réunies à Paris. Sensibilisez-vous également à la revalorisation du passé Inca avec le photographe péruvien Martín Chambi.

Les clichés de Pablo López Luz lui font étonnamment écho, confrontant le monde contemporain à l’Histoire et donnant à voir l’espace occupé par notre bagage historique dans le monde actuel. Porté par ses réflexions sur l’identité, il réitère son expérience dans divers pays d’Amérique latine dont le Pérou afin de trouver réponse à la problématique de nombreux artistes d’aujourd’hui : existe-t-il réellement une identité, ou est-elle simplement un concept inventé pour justifier une continuité historique toujours plus diluée ?

Pablo Lopez Luz, Neo Inca XXXVII, La Paz II, Bolivia, 2015. Pablo Lopez Luz, Neo Inca LVIII, Pisac, Perú, 2016.

Pablo Lopez Luz, Neo Inca XXXVII, La Paz II, Bolivia, 2015. - Pablo Lopez Luz, Neo Inca LVIII, Pisac, Perú, 2016.

Dépaysement en pleine Forêt amazonienne

Perdez-vous dans les céramiques et textiles des populations indigènes de la Forêt amazonienne. Initiez-vous aux mythes du peuple Chamacoco, dont les œuvres ont été pour la première fois importées de la région de Gran Chaco au Paraguay ; suivez les courbes ondulées des dessins des Kadiwéu, du Mato Grosso au Brésil, dont les peintures corporelles fascinent depuis toujours. Leurs langues complexes aux motifs géométriques sont mises à l’honneur grâce aux photographies de Claudia Andujar, Miguel Rio Branco ou encore aux peintures de Luiz Zerbini.

L’artiste brésilien, Luiz Zerbini, mêle portraits historiques, rites sacrés, et s’intéresse également à la manière dont les choses évoluent dans la nature. Il aime la voir comme une association de formes et l’interprète sur la base d’un quadrillage. Ayant toujours vécu très près de la forêt amazonienne brésilienne, il reproduit la flore tropicale en nous racontant des histoires. Concentrez-vous sur les détails d’un fruit caché ou d’une feuille en éclosion. L’artiste joue également sur la présence de l’homme, suggérant le passage de personnes et leurs actions, afin de provoquer le questionnement : que s’est-il passé ici ?

Luiz Zerbini, A Primeira Missa, 2014, acrylic on canvas, 200 × 300 cm. Collection Luis Zerbini. © Luiz Zerbini. Photo © Jaime Acioli.

Luiz Zerbini, A Primeira Missa, 2014, acrylic on canvas, 200 × 300 cm. Collection Luis Zerbini. © Luiz Zerbini. Photo © Jaime Acioli.

Ce chœur de plus de 70 artistes de l’exposition Géométries Sud, du Mexique à la Terre de Feu vous transmettra sa vision de l’espace et du temps et mettra en évidence des liens entre les peuples, les cultures, les rites et symboles. Artistes reconnus, artistes sur la voie du succès, artistes oubliés, tous ont conscience de la grandeur de cette rencontre exceptionnelle. Laissez-vous séduire par l’ampleur de ce spectacle unique.

Facundo de Zuviría, Fray Bentos, Uruguay, 1993. C-Print (2014), 26.4 × 39 cm, private collection, © Facundo de Zuviría.

Facundo de Zuviría, Fray Bentos, Uruguay, 1993. C-Print (2014), 26.4 × 39 cm, private collection, © Facundo de Zuviría.

Vue de l’exposition. Photo ©Thibaut Voisin.

Vue de l’exposition. Photo ©Thibaut Voisin.

Plus d'infos

Fondation Cartier pour l’art contemporain
261, boulevard Raspail, 75014 Paris
Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 20h
Nocturne le mardi jusqu’à 22h, fermeture le lundi
Téléphone : +33 1 42 18 56 50
www.fondationcartier.com

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